• " Je me souviens de mes seins. Culs-de-jatte et machots ont eux aussi, parait-il, la nostalgie du membre perdu. Ce soir, le trou qui, à droite du coeur a détruit ma beauté ... me brûle. Respirer est ma souffrance."

    Annick Geille - Le diable au coeur.

    Je commence à peine ce livre ...

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  • Un jour, j'ai arrété d'etre timide pour devenir drôle.

    c'est pareil. c'est pire.

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  • Voila, moi aussi,j'ai mis une photo de bagnole sur mon Blog

    mais attention ce n'est pas n'importe quelle auto

    c'est une Peugeot 404 !

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  • En te relisant mon Blog, je vois bien que tu es la poubelle de mon ame.

    alors jetons.


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  • De tout les mots du petit Larousse, il n'en est pas un autre qui définisse mieux mes 20 premières années. Sur les quelques 60 000 mots qu'il comporte, c'est pas glorieux, j'avoue.
    la question que je me suis posée le jour ou je m'en suis rendu compte, fut - depuis quand ? Apres réflexion, une évidence s'impose : je me suis toujours masturbé. j'exagère, je sais, mais
    c'est ma façon a moi d'être honnête. la deuxième question fut - et les autres ? ce qui sous entend, suis je normal ? mais est on normal juste parce qu'on fait comme les autres, j'en doute.
    Peu de personne avoue car qui dit aveu dit faute, personne ne s'en vante en tout cas car la masturbation n'est guerre valorisante mais plutôt associé à une image de frustration, de boutons, de lunettes a double foyer, de solitude, de crampes (pour certains), de développement musculaire dissymétrique, en gros rien de poétique. il n'est pas de pire preuve d'amour quand tu as 15 ans que de dire à une fille : - Hier soir, je me suis branlé en pensant a toi .
    et pourtant, a bien y réfléchir ...
    Quand je dis « toujours », c'est aussi parce que l'enfant en bas age pratique la masturbation de façon instinctive, je vous apprends rien, il découvre son corps et s'attarde la ou il a du plaisir,
    si jeune et déjà si malin... On parleras plutôt de tripotage pour ne pas choqué mémé.
    Revenons en à moi.
    En ce qui me concerne, je me souviens en classe de cm2, de quatre garçons qui a l'initiative du plus "en avance" parle de la branlette. les questions fusent : - mais comment ? - mais qui ? et dans quel but ? les réponses tombent - ben avec la main, comme avec une pompe a vélo, tu vois ? - ben les garçons - pour avoir du plaisir, pardi ! les bouches béent (chercher pas ca n'existe pas j'invente) parmi eux l'un fait l'étonné et pourtant dans la boite close qui lui sert de crane et ou loge son Moi peu profond, il réalise a ce moment la qu'il n'est donc pas un extra terrestre ni un mutant comme les super héros de Strange dont le pouvoir est de se donner du plaisir à volonté (ce qui en soit est mieux que de grimper au mur non ?). Cet enfant c'est moi, je croyais, cela parait un peu bête aujourd'hui être l'heureuse victime d'une malformation. j'étais à des années lumières de me douter que c'était pareil pour tout le monde. rassuré, un peu - déçu, presque. j'avais donc découvert seul, l'auto sexualité et je découvrais malgré moi que j'en étais pas l'inventeur. Grandir, c'est se décevoir.
    J'ai lu il n'y a pas si longtemps que la masturbation est à l'instar de la cigarette, la tétine, le balancement, la télévision etc.., un mécanisme de soulagement, d'évacuation du stress. Donc l'enfant stressé et comprenez le y a de quoi, la vie est dure, le monde est grand, la foret est pleine de loups, les sorcières croquent les pommes empoisonnées, fruit défendu du péché originel, l'enfant je disais, se soulage comme il peut, avec la main. C'était mon cas - de la main droite pour être précis.
    je me souviens qu'a l'école pendant des contrôles ou sous la peur d'être interrogé oralement devant toute la classe, dans des situations de tension intense donc, je me pinçais le gland obstinément, ce qui me plongeais dans les profondeurs abyssales d'un plaisir obscur, sous marin - il me plais a croire que le simple fait de me toucher alors me donnait plus de plaisir que de jouir aujourd'hui c'est dire si le temps embellie les images en les rendant moins nettes, moins vraies - jusqu'à l'orgasme, puisqu'il faut bien en jouir de ce plaisir invincible, mon dieu, je donnerais un poumon, je me l'arracherais moi même pour revivre une telle jouissance.
    Voila donc l'enfant que j'étais, innocent, protégé et heureux, avec la clé du bonheur dans ma culotte, au fond bien au chaud.
    A quatre heures et demi ce jour là sonnait donc la fin de l'école et celle de mon innocence, j'avais un nom pour mon péché et une raison à mon vice : les femmes, puisque depuis quelques temps déjà je conjuguais mon plaisir solitaire au plus que parfait des pages de lingeries des catalogues La redoute et autres 3suisses.
    Pendant bien longtemps, je fus autant attiré par les formes généreuses, les fesses rondes, les seins exagérément gros et le noir profond des ces entre cuisses mystérieuses qu' effrayé par les sexes rasés, les intérieurs au rose clair chirurgical, les queues gonflés et difformes, par la visions ne serait ce que de l'acte sexuel lui même. L'objet de mon désir était moins que la femme : son corps - Temple inviolable - le purgatoire ou brûle aujourd'hui encore les cendres de mon âme - longtemps je suis resté puceau.
    De la masturbation dont il s'agit coule de source la question du sperme bien sur. La aussi un grand merci a l'éducation nationale puisque c'est au collège, dans la cour de récré après avoir joué au foot que S un garçon lui aussi " en avance "(a cet age la pour être en avance il suffit d'être en retard, de redoubler donc) me pose la question :
    - t'as du sperme toi ? - euh... du quoi ? ...ah pour faire les bébés... - ben quand tu te branles, t'as du sperme ? - euh ... non ... et la, hop cours de science Nat improvisé : - tu vas voir un jour, ca va venir comme ca, tu te branles comme d'hab mais la oups .. t'as du sperme (pas étonnant, depuis le temps que je pompe ...) et ca fait mal ... - ca fait mal ? mon dieu...
    Et bien pas beaucoup plus tard, la même année, seul a la maison je me branlais gentiment après la fin de goldorack et avant que ma mère ne rentre et la au moment de jouir, non pas oups ! comme me l'avais dis S mais splach ! surpris non pas de douleur mais par le jet et par l'odeur. Problématique comme évolution - ca mouille - ca colle - ca pue. Au bout du compte, je jouis donc j'essuie. Quelle découverte ! un petit jet pour l'homme un grand bond pour les ventes de papier mouchoir.
    Avec l'age, l'envie se fait plus forte, rien ne soulage que temporairement, comme souffler sur un feu pour l'éteindre, une faim sans satiété. L'envie vous empêche de dormir sans qu'on la tue. Mais dans l'intimité d'une chambre partagée il n'y a que sous les draps que la bête trouve le repos après l'agonie et avoir crachée son sang blanc épais qui tache les draps jusqu'au matelas. Ma mère dans sa coupable et silencieuse complicité les changeait mes draps sans rien dire ni bien ni mal me laissant seul face au néant, à cet incompréhensible tourment. Mon père ne pouvait pas ne pas savoir, peut être les mots qui lui manquaient alors me font défaut aujourd'hui pour lui exprimer ma rancune. Je n'avais pas besoin de réponse, un geste aurait suffit. Mais je ne peux pas en vouloir a celui qui n'a pas eu de père de ne pas avoir su en être un.
    C'est donc seul, sans soutien que je n'ai pas su faire face à ce qui est normal, ce qui n'est pas sale, ce qui construit et qui moi m'a déstructuré.
    Je me souviens, je ne sais plus quand exactement, plus assez jeune sans doute pour être épargné par la honte, avoir volé un magazine érotique, Penthouse je crois, dans une librairie, je me souviens même en avoir acheté un et volé un autre, plus cochon celui là. Ce fut mon seul délit à caractère sexuel, je revois la libraire me tapant dans le dos en pleine rue, jamais je n'ai jamais couru aussi vite. Je porte encore en moi cette culpabilité alors qu'il y a prescription sans doute.
    Je me souviens la encore mais beaucoup plus jeune, avant même les images aussi rares que précieuses, de ces deux poupées, modèles réduits de femme à l'image des Barbies mais d'environ 50 cm, l'une blonde, l'autre brune, la blonde avait une tunique rose, bleue pour la brune, je me revois les déshabillées doucement chacune, découvrant peu a peu leur peau d'une douceur exquise mais dont la dureté et le froid me glace encore le sang. Quand ma main se tend vers une femme aujourd'hui c'est un peu de leur plastique que je m'attends à toucher.

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